samedi 24 janvier 2009

3. Symptômes du stress

Dossier > Symptômes du stress
À l’échelon individuel, les manifestations pathologiques induites par le stress lui-même (et non par ses causes liées au conflit sous-jacent) sont nombreuses et parfois lourdes à supporter :

* perte de moyens : confusion, blanc mental, dispersion, perte de mémoire, de recul, d’initiative, de plaisir ;
* source de conflits et d’incompréhension : perte de confiance en soi et/ou en les autres, victimisation (l’autre est, au mieux, un rébus, sinon un ennemi) ;
* perte du goût de vivre : anxiété, agitation, insatisfaction permanente, impatience, susceptibilité, agressivité, découragement, dépression ;
* source de pathologies : tensions corporelles, spasmes, asthme, allergies, infections, hypertension artérielle et maladies cardio-vasculaires, cancers, addictions, boulimies, troubles du sommeil, accidents… ;
* source de dysfonctionnements cérébraux. À l’échelon des entreprises et même de l’ensemble de la société, les conséquences ne sont pas moins désastreuses. L’entreprise, comme la société tout entière, lorsqu’elle est stressée, devient vite anorexique, ce que nombre d’études ont déjà montré :
* limite du potentiel intellectuel et de l’innovation ;
* baisse de la rentabilité, de la productivité ;
* baisse globale de la motivation, jusqu’à la démotivation ;
* augmentation de l’absentéisme ;
* augmentation globale des conflits, de l’anxiété, de l’agressivité et des états individuels dépressifs, des troubles pathologiques divers ;
* baisse globale de la satisfaction des clients ;
* baisse du cours de l’action…

N’est-ce pas là le tableau, pour une large part, de notre cadre social actuel ?

Pourquoi donc s’accrocher au management par le stress ? Il n’est pas un outil de motivation ni de management sensé. Le coût individuel, social, économique en est considérable. Il motive 50 % des arrêts de travail ! Son coût économique direct serait de l’ordre de 3 % du PIB, mais son coût total serait sans doute de 10 %, voire davantage. Lisez par exemple à ce sujet l’excellent ouvrage de Philippe Askenazy. Il montre que sa gestion préventive coûte moins cher que ce qu’elle économise, nombreux chiffres à l’appui sur des études macro-économiques.

Mais de quel genre de « gestion de stress » parle-t-on :

* une approche qui s’adresse surtout aux symptômes, comme les tensions physiques (ou manque de tonus, dans le cas de l’inhibition), les con.its émotionnels, etc. ; des symptômes qui sont à l’origine d’un certain nombre d’autres que nous venons de décrire ;
* une approche qui cherche d’abord les causes ?

Rien de surprenant ici (hélas !), nous privilégions la seconde approche. Même si la première a ses mérites aussi : elle peut au moins être une étape qui permet ce que nous considérons comme le traitement de fond.

1 commentaire:

  1. Ce texte ("A l'échelon individuel [...] traitement de fond.") correspond aux pages 41 et 43 du premier chapitre de «L’intelligence du stress», le dernier livre publié par Jacques Fradin, Directeur de l'IME, aux Editions d’Organisation, Groupe Eyrolles, Paris, 2008.
    Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site dédié à cet ouvrage (www.intelligencedustress.net), le site de notre Institut (www.ime.fr) ou encore nous adresser un mail (info@ime.fr).
    Céline Canis, Responsable Communication de l’Institut de Médecine Environnementale (IME)

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